Bio & local : quel impact pour l’environnement ?

25/09/2024

Bio & local : quel impact pour l’environnement ?

Adopter des pratiques agricoles bio et favoriser les circuits courts ont des répercussions positives majeures sur l’environnement. Ces choix contribuent à protéger la biodiversité, à préserver la qualité de l’eau, à enrichir les sols, et à réduire les émissions de gaz à effet de serre. Dans un contexte où l’agriculture occupe plus d’un tiers des terres mondiales, la manière dont elle est pratiquée a un impact considérable sur l’écosystème global.

L’agriculture biologique se distingue par son approche respectueuse des écosystèmes, en bannissant les pesticides et engrais de synthèse. Cette décision a des effets immédiats et durables sur la biodiversité. L’absence de pesticides chimiques favorise la prolifération des insectes, des oiseaux et des pollinisateurs comme les abeilles, essentiels à l’équilibre naturel. En Europe, les populations d’insectes ont drastiquement chuté, perdant jusqu’à 75 % de leur biomasse, principalement en raison de l’utilisation intensive de pesticides dans l’agriculture conventionnelle. En agriculture biologique, on observe une diversité d’espèces plus élevée, avec une augmentation de 30 % du nombre d’espèces animales et végétales par rapport aux méthodes conventionnelles. En parallèle, les oiseaux, bons indicateurs de la santé de l’écosystème, montrent des populations plus abondantes et variées autour des exploitations bio, là où la chaîne alimentaire reste riche et intacte.

Le soutien aux circuits courts, qui privilégie les produits locaux, joue également un rôle essentiel dans la réduction de l’impact environnemental. Limiter la distance parcourue par les produits jusqu’au consommateur diminue significativement les émissions de CO₂ associées au transport, un des principaux contributeurs au réchauffement climatique. Choisir des produits locaux réduit aussi le besoin en emballages et en réfrigération prolongée, ce qui diminue encore l’empreinte carbone. De plus, en soutenant les producteurs de proximité, on encourage une économie agricole qui favorise des exploitations à taille humaine et des pratiques plus respectueuses des sols et de la faune locale.

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L’impact de l’agriculture biologique sur les sols est également notable. Contrairement à l’agriculture conventionnelle qui appauvrit les sols à force de traitements chimiques, les pratiques bio permettent de maintenir et d’enrichir le taux de matière organique. Cette matière organique, essentielle pour la structure et la fertilité du sol, contribue à une meilleure rétention d’eau et à une résistance accrue à l’érosion. En utilisant des rotations de cultures et en privilégiant les prairies permanentes, les fermes bio garantissent une plus grande biodiversité souterraine, où microorganismes et vers de terre prospèrent. Une étude a même montré que les sols bio contiennent une biomasse microbienne supérieure de 41 à 59 % par rapport aux sols conventionnels, ce qui renforce leur résilience face aux maladies et aux parasites.

La qualité de l’eau est un autre domaine où l’agriculture biologique apporte des avantages considérables. L’usage intensif de pesticides et de nitrates dans l’agriculture conventionnelle a des conséquences néfastes pour les nappes phréatiques et les cours d’eau, entraînant une contamination des réserves d’eau potable. En Wallonie, par exemple, près d’une masse d’eau souterraine sur cinq est en mauvais état chimique à cause de ces pollutions. Les fermes biologiques, qui n’utilisent pas de pesticides de synthèse, contribuent à réduire la pollution de l’eau à des niveaux presque nuls, évitant ainsi des coûts élevés de dépollution et protégeant la santé publique.

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Enfin, les prairies permanentes, qui représentent une part importante des terres en agriculture biologique, jouent un rôle essentiel dans la séquestration du carbone. Ces prairies capturent le carbone atmosphérique et le stockent dans le sol, contribuant ainsi à limiter les émissions de gaz à effet de serre. En Wallonie, 64 % des surfaces bio sont constituées de prairies permanentes, contre 40 % pour les surfaces conventionnelles. Ces prairies ne servent pas uniquement de puits de carbone, mais elles participent aussi à la préservation de la biodiversité et à la prévention des inondations, grâce à leur capacité à filtrer et réguler les eaux.

En somme, l’agriculture biologique et les circuits courts offrent une réponse concrète aux défis environnementaux actuels. En favorisant des pratiques qui respectent la nature et en réduisant notre empreinte carbone, ces choix permettent de construire un modèle agricole plus durable et résilient. Choisir le bio et le local, c’est ainsi s’engager pour une agriculture qui protège l’environnement, préserve la biodiversité, améliore la qualité des sols et de l’eau, et contribue à un avenir plus sain pour les générations futures.

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